Contrôle technique 2RM : le combat n’est pas fini !

Après la décision du conseil d’état du 17 mai (voir article précédent) rien n’est perdu. La FFMC continue le combat auprès de la nouvelle ministre de la transition écologique pour obtenir la promulgation du décret promis, mais aussi dans la rue. Les manifestations vont donc se multiplier.

Il important de rappeler certains points concernant ce fumeux CT.

L’historique du CT 2RM en France

2012

L’Union Européenne a voulu mettre en place un CT dans l’ensemble des pays membres, sous prétexte « d’améliorer la sécurité routière » pour les 2RM.

Le gouvernement Français n’était pas très chaud (sortie de crise de 2008, fort ressenti négatif des français contre l’UE).

Le Sénat découvre que cette demande de l’UE est basée sur trois rapport fournis par DEKRA, dont les données sont faussées. DEKRA y affirme que 8 % des accidents de 2RM ont une cause technique, alors que le rapport MAIDS (basée sur une étude approfondie, plus longue dans le temps, et sur un très large panel d’utilisateurs) de 2009 parlait de 0,5 %. Le Sénat décide logiquement de refuser le CT

2014

L’UE décide de reporter le CT au 1er janvier 2022, avec la possibilité pour les pays membres de ne pas le mettre en place « lorsque l’État membre a mis en place des mesures alternatives de sécurité
routière pour les véhicules à deux ou trois roues, en tenant notamment compte des statistiques
pertinentes en matière de sécurité routière pour les cinq dernières années. Les États membres
communiquent ces exemptions à la Commission » (directive 2014/45)

Il est intéressant de noter que cette directive concerne : les « véhicules de catégories L3e, L4e, L5e et L7e, de cylindrée supérieure à 125 cm3 ». Les scooters et moto de moins de 125 cm3 ne sont donc pas concernés par le CT.

2021 / 2022

DEKRA fait du lobbying auprès de l’UE pour relancer le CT ; Ils fournissent une nouvelle étude « européenne » sur l’accidentalité des 2RM pour justifier leur demande. Or, cette étude a été faite sur une unique province espagnole non représentative, et uniquement sur les 50 cm3.

L’UE relance l’obligation de CT en se laissant manipuler par les lobbyistes. Le gouvernement annonce sa future mise en place. Devant la très forte mobilisation des motards il finit par renoncer et reporte une nouvelle fois la mise en place, en amorçant des discussions avec les associations pour trouver des mesures alternatives afin de déroger au CT.

Le 9 août 2021, le ministère des transports tente un passage en force et promulgue un décret (n° 2021-1062) qui instaure le CT au 1er janvier 2023 ; devant le risque d’explosion, le président de la république suspend le décret. Les discussions reprennent au ministère des transports avec la FFMC, la FFMC, la CSIAM, MOBILIANS, pour mettre en œuvre des mesures alternatives. Ces mesures sont présentées par le ministre des transports le 24 novembre et transmises à l’UE le 3 décembre.

Un nouveau décret est élaboré, et devait être publié au Journal Officiel en avril 2022. Mais, la lenteur administrative, la préparation des élections et l’attaque en référé du décret 2021-1062 ont retardé sa parution.

Le 17 mai, le conseil d’état statue sur ce décret du 9 août. Dans son ordonnance n°462679 il considère qu’il y a lieu de « demander la suspension de ce décret en tant qu’il fixe au 1er janvier 2023 » alors que la directive de l’UE prévoyait la date du 1er janvier 2022 ; il fixe donc la date d’entrée en vigueur au 1er octobre 2022 mais tacle au passage le gouvernement en lui reprochant de tarder à mettre en œuvre les mesures alternatives permettant de déroger au CT.

Un CT inutile pour plusieurs raisons

Raisons techniques dans l’accidentalité*

Lorsque le contrôle technique a été mis en place pour les automobiles dans les années 90, la cause technique, en particulier le manque d’entretien des véhicules, était invoqué dans 17 % des accidents.

Or, concernant les 2RM les assureurs relèvent que la cause technique dans les accidents les impliquant est extrêmement marginale : moins de 0,5 %.

Par contre, la cause « infrastructure », c’est-à-dire l’état des routes, est invoquée dans 3 % des accidents impliquant les 2RM.

Formation / Entretien des 2RM*

Les motards sont mieux formés et sensibilisés sur ce sujet que les automobilistes. Le permis moto comprend de nombreux points relatifs à la vérification avant de rouler et à l’entretien du 2RM.

Les pièces d’usures sur un 2RM sont plus visibles, et plus accessibles.

L’entretien d’un 2RM se fait tous les 6000 à 12000 km, donc plus fréquent que celui des voitures. Il se fait souvent en concession ou chez un professionnel.

*Source : journal « Jurisprudence Automobile » d’avril 2022

Pollution / Emission de gaz à effet de serre

La FFMC est pleinement en accord sur les avancées nécessaires en matière d’écologie. Cependant, concernant la pollution supposée des motos, comparée à celle des voitures, il est utile de consulter le rapport de l’ANSES de 2019, un des plus étoffés de ce domaine, qui recommande d’augmenter la part modale des deux-roues pour améliorer la qualité de l’air, en même temps que d’améliorer leur performance énergétique ; la technologie des 2RM a d’ailleurs évolué très rapidement en ce sens au cours des dix dernières années.

Particules fines : émises principalement par les pneumatiques et les freins, elles sont beaucoup moins importantes pour un 2RM que pour une voiture.

GES : Les émissions polluantes les moins fortes sont le fait de deux-roues, sauf pour les plus anciens, qui ne sont pas les plus utilisés.

Les 2RM représentent 8 % du trafic, mais seulement 3 % des émissions particulaires et de 0 à 4 % des émissions de GES suivant les modèles. Rapport de l’ANSES de 2019

Là encore, le CT ne servira à rien puisque les niveaux acceptables de CO2 ne figurent sur les certificats d’immatriculation que depuis peu de temps, la seule mention y figurant étant le classement Euro, donc le niveau maximal d’émissions pour la réception du véhicule concerné. Autant dire que la majorité du parc roulant ne pourrait pas être contrôlée en pollution, mais payerait quand même le montant « de base » exigé par les opérateurs de CT.

Bruit volontairement excessif

Le bruit volontairement excessif de certains en particulier est une préoccupation pour la FFMC dont les valeurs incluent avant tout le respect de l’autre.

Arguer du CT pour limiter ce bruit est une illusion : ceux qui savent faire plus de bruit que la normale remettront leur machine en conformité le temps du CT, et repartiront aussitôt dans leur garage la remettre dans l’état bruyant qu’ils souhaitent !

La solution à ce fléau public qu’est le bruit excessif n’est pas dans un CT inutile sur ce plan, mais dans l’éducation au respect d’autrui d’une part, et à un retour des contrôles sur le terrain, et pas par des radars qui n’ont jamais éduqué personne.

Stationnement des 2RM à PAU : la mairie sollicite la FFMC 64

Jeudi 5 mai, c’était réunion de travail pour les Béarnais de la FFMC 64. Trois membres du bureau (Michel Danglade, Christophe Ravaillault, Michel Amérigo) ont planché sur de futurs emplacements de zones de stationnement pour les 2RM sur Pau.

De gauche à droite : Michel AMERIGO, Christophe RAVAILLAULT, Michel DANGLADE

Cela fait suite à une réunion du 29 mars entre la FFMC 64 et Mme Sylvie Tison, Chef du Service Gestion des Voiries et Espaces Public de la Ville de Pau ainsi qu’avec Monsieur Sébastien Salaverria, Chef du Pôle Espaces publics de la Ville de Pau.

Mme Tison avait proposé que la FFMC 64 participe, avec ses services, au repérage de zones potentielles de stationnement de 2RM.

Dix zones ont été retenues pour faciliter le stationnement des 2RM

Michel Danglade, qui pilote ce projet pour la FFMC64, remettra prochainement le résultat des travaux à la mairie en insistant sur plusieurs points essentiels :

  1. Que la FFMC 64 soit associée à la réalisation de chacune des 10 zones de stationnement définies.
  2. Qu’il soit prévu des points d’ancrage fixes (au sol, ou sur potelets par exemple), pour lutter contre le vol.
  3. Que la Mairie de Pau ne projette pas de rendre ces zones payantes.

A suivre…

LETTRE INFO AVRIL 2022

ASSEMBLEE GENERALE 2022

L’AG de la FFMC 64 s’est tenue le 9 avril au centre socio-culturel d’Orthez. Les 22 adhérents présents ont approuvé les bilans moral et financier 2021 de l’association.

De nouveaux membres ont été élus au conseil d’administration qui se compose maintenant de la manière suivante :

Christophe BoulaisCoordinateur
Michel AmérigoCoordinateur adjoint, secrétaire
Jean-Luc LacourCoordinateur adjoint
Bernard HanriotCoordinateur adjoint, responsable ERJ
Christophe RavaillaultCoordinateur adjoint
Franck BellevierTrésorier
Muriel BesnardTrésorière adjointe
Bob BaghdadMembre du bureau
Michel DangladeMembre du bureau
Régis FloretMembre du bureau, webmaster
Jean VenantMembre du bureau

A l’issue de l’AG, une sortie moto était organisée, en rendant visite à un nouveau partenaire de la FFMC 64, la concession Kawasaki d’Orthez (AMO)

Le compte rendu détaillé de l’assemblée générale sera bientôt disponible sur notre site internet

STATIONNEMENT A PAU

Le 29 mars, trois membres de la FFMC 64, Michel Amérigo, Christophe Ravaillault et Michel Danglade ont été reçus en mairie de Pau. Suite à cette réunion Mme Sylvie Tison, Chef du Service Gestion des Voiries et Espaces Public de la Ville de Pau et Monsieur Sébastien Salaverria, Chef du Pôle Espaces publics de la Ville de Pau, ont proposé que la FFMC64 participe, avec ses services, au repérage de zones potentielles de stationnement de 2RM.

Michel Danglade va gérer ce dossier. Il a donc besoin de votre participation pour connaître vos habitudes de stationnement en 2RM à Pau et vos propositions. Vous pouvez le joindre par mail à mdanglade3@gmail.com

JOURNEE DES FAMILLES ORTHEZ

Après deux ans d’interruption, le centre socio-culturel d’Orthez réorganise la Journée Des Familles samedi 21 mai. A cette occasion la FFMC 64 y tiendra un stand avec le simulateur moto et fera comme auparavant des baptêmes moto pour les jeunes. Nous vous sollicitons donc pour y participer, à moto ou en side.

Si vous pouvez vous rendre disponibles pour cette belle œuvre, contactez Bernard Hanriot par téléphone au 06.80.66.35.41 ou par mail à ffmc64@gmail.com

ENQUETE FEMA

De plus en plus d’autorités imposent des restrictions sur les endroits où une moto peut être garée. On constate également une augmentation du nombre de places de stationnement payantes pour les motos. La FEMA aimerait savoir ce que pensent les motocyclistes à ce sujet. Cette enquête se terminera le 8 mai 2022.

EDUCATION ROUTIERE DE LA JEUNESSE (ERJ)

Depuis le début de l’année, 3 interventions ont été réalisées à Saint Jean Pied de Port, Pau et Garlin au profit de 350 élèves. Une prochaine intervention est prévue le 19 mai à Pau (Collège Immaculée Conception Beau Frêne)

Intervention au collège Joseph Peyre de Garlin 11/04/2022

A ce jour, notre antenne compte 4 intervenants formés, et 4 assistants. Tous les volontaires sont évidemment les bienvenus pour renforcer l’équipe et satisfaire la demande des établissements. Si vous êtes intéressés, contactez Bernard Hanriot par téléphone au 06.80.66.35.41 ou par mail à ffmc64@gmail.com

RESEAUX SOCIAUX

Un nouveau groupe a été créé sur Facebook : « Ralentisseurs et dos d’ânes du 64 ». Cette page est dédiée aux problèmes posés par les ralentisseurs, coussins, plateaux et infrastructures dangereuses pour les 2RM dans les Pyrénées Atlantiques. Cette page permettra leur signalement, et aussi leur recensement pour nous puissions traiter ces dossiers avec les agglos concernées, le conseil départemental ou la préfecture selon les cas. Abonnez-vous ! https://www.facebook.com/groups/389395212748679

AUTOCOLLANTS FFMC 64

Les nouveaux autocollants FFMC 64 sont arrivés ! Leur prix est de 1€ pièce et leur vente permettra de financer de nouveaux projets. Pour les commander, il suffit d’envoyer un mail à contact@ffmc64.fr

La livraison se fera sur le secteur de Pau et du BAB.

Hausse des carburant : la FFMC 64 interpelle les députés

Depuis plus de 40 ans, la Fédération Française des Motards en Colère milite pour défendre les conducteurs de deux-roues motorisés et sensibiliser les pouvoirs publics pour la prise en compte de ces usagers dans les politiques locales, départementales, régionales et nationales.

Aujourd’hui, la FFMC s’inquiète vivement du manque de mesures d’urgence visant à soutenir la mobilité des citoyens face à la hausse des prix de l’énergie en général, du carburant en particulier et de la baisse du pouvoir d’achat qui en résulte.

Depuis le début du conflit en Ukraine, les prix flambent. Ce ne sont pas les remises à la pompe accordées dernièrement qui vont enrayer les difficultés financières. Les deux-roues motorisés circulent au SP 98. Un plein coûte aujourd’hui en moyenne 40% plus cher. 

Le besoin de mesures d’accompagnement efficaces et immédiates est indispensable pour soutenir ces usagers. 

Dans les Pyrénées Atlantiques, territoire largement rural, certains ne vont plus pouvoir se déplacer vers les agglomérations pour aller travailler, faute d’alternatives suffisantes et d’un maillage de transport collectif trop faible. L’usage du transport individuel est contraint. Si la situation perdure, ils n’auront d’autres choix que l’assignation à résidence ou le surendettement !

Le pouvoir d’achat des ménages : Un sujet très politique 

De ce fait, en période électorale, il est apparu opportun à la FFMC 64 d’adresser aux députés un courrier les enjoignant d’agir pour leurs concitoyens.

La FFMC 64 préconise des mesures d’urgence afin que tous puissent continuer à se déplacer malgré ces spectaculaires hausses de prix.

  • Un dispositif de crise spécial qui permette de baisser drastiquement les prix à la pompe, par la réduction des taxes.
  • Exonérer les 2RM du champ d’application des futures ZFE prévues sur les agglomérations de Pau et du BAB. Un 2RM consomme moins de carburant, émet moins de polluants, fluidifie le trafic, et a moins d’emprise sur la chaussée.
  • Soutenir les énergies alternatives à l’essence qui ne nécessitent pas un changement de véhicule inaccessible à leur budget : éthanol E85, GPL, etc…
  • Mettre à contribution l’industrie pétrolière qui, avec autant de cynisme que de cupidité, fait des profits constants en ne répercutant que les hausses du prix du baril mais jamais les baisses.

Ces mesures peuvent et doivent être proposées par les députés à l’Assemblée Nationale. Nous attendons qu’ils remplissent leur rôle. Ils sont les représentants de la Nation et participent à l’expression de la volonté générale. Ils sont également, de fait, représentants dans l’hémicycle de leur circonscription, chargé de se faire l’écho des préoccupations propres à leurs territoires. La FFMC invite donc mesdames Poueyto, Lasserre, et messieurs Bru, Habib, Lassalle et Mattei a remplir leur rôle de relais des acteurs socio-professionnels, des entreprises, des fédérations, mais aussi des particuliers et des associations de leurs circonscriptions, auprès des services de l’Etat.

Conseil de Région Sud-Ouest

Les 26 et 27 mars a eu lieu le conseil de région sud-ouest de la FFMC pour les antennes des départements 12, 24, 31, 32, 40, 46, 47, 64, 65, 81, 82.

Les 46 délégués, dont 3 de la FFMC 64, réunis à Espalion ont travaillé pendant ces deux jours sur des thèmes variés tels que les ZFE (les agglos de Pau et du BAB vont être très prochainement concernées), la hausse des carburants, la défense du 2RM face aux mesures prises par les départements et les régions.

Cela a aussi été l’occasion de faire le point sur les structures du mouvement FFMC : Moto Magazine, l’Assurance Mutuelle Des Motards, FFMC Loisirs, Education Routière de la Jeunesse.

Octobre Rose : 1333 € pour la lutte contre le cancer

Dimanche 17 octobre, plus de 200 motos étaient rassemblées à Dax et ont pris le départ pour une balade à travers le pays basque. L’initiative était portée par le groupe Moto’Girls 64/40, avec le soutien des FFMC 40 et 64 dans le but de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer.

Dimanche 23, c’était la remise des fonds récoltés, 1333 € à Monsieur Philippe REMUZON (Président de la ligue contre le cancer de DAX) par Virginie CAIE (Créatrice et administratrice du groupe Moto’Girls), Lydie GAULIN (Modératrice du groupe Moto’Girls) Boucle d’Or (Adhérente groupe Moto’Girls), Jean Paul (FFMC 40) et Muriel (FFMC 64). On peut également remercier : Madame MANSO (Relation / Coordination entre la ligue et les Moto’Girls concernant l’approbation des affiches, les bracelets et les prospectus donnés aux participants) et bien sûr toutes les motardes (et les motards) qui se sont mobilisés pour cette cause ! Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine.

Consultation européenne sur le contrôle technique !

Dans le contexte que nous connaissons concernant le contrôle technique en Europe, l’EU lance une consultation qui se termine à la fin de ce mois d’octobre (1er novembre précisément), et à laquelle plus nous répondrons, mieux ce sera !

Explications :

La Commission européenne a publié une feuille de route sur la « Sécurité des véhicules – révision du paquet contrôle technique de l’UE ». Il s’agit en partie d’une modification du champ d’application de la directive nouvelle ou révisée 2014/45/CE pour inclure les deux et trois roues motorisés. Vous pouvez trouver l’annonce ici : https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/13132-Vehicle-safety-revising-the-EU%E2%80%99s -roadworthiness-package_en. Vous trouverez plus d’informations dans le document ci dessous (pas de panique, il est en langue française).

Pensez à modifier la langue si besoin en « français » en haut de page, puis dans le chapitre « La commission aimerait connaitre votre point de vue », cliquez sur « donnez votre avis »…

Il faudra ensuite vous inscrire, suivez la procédure !

Lettre d’information Septembre 2021

Salon du deux-roues

La foire de Pau 2021 a été confirmée par la Préfecture du 17 au 26 septembre 2021 et donc le salon ROUTE 64 (salon des deux-roues) se tiendra du 18 au 20 sept inclus.

Nous serons heureux de pouvoir vous retrouver sur le stand FFMC 64, qui sera situé dans le hall ASPE. Vous pourrez vous essayer au simulateur 2RM et ce sera aussi, et surtout, l’occasion de pouvoir échanger sur tous les sujets qui concernent les motards.

La FFMC 64 dispose d’invitations gratuites. Vous pouvez en faire la demande par mail à : contact@ffmc64.fr

Ces places étant en nombre limité, la priorité sera dans un premier temps réservée aux adhérents à raison d’une place par demande.

Contrôle technique

Vendredi 3 septembre, une réunion s’est tenue avec le Ministre des Transports, J-B Djebbari.

Assistaient à cette réunion, Sébastien Poirier pour la FFM, Didier Renoux pour la FFMC, le ministre, son directeur de cabinet et un scientifique de ses services, Cédric Bozonnat pour la DGEC, Mme Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la sécurité routière, et Sacha Houlié, député de la Vienne, motard, et soutien efficace de nos revendications tant auprès du ministre, du président, que du parlement.

Plusieurs pistes de réflexion ont été évoquées par les divers interlocuteurs, dont les nôtres, sur les sujets de la sécurité routière (équipement, formation, infrastructures, soit tous nos axes de travail), de la pollution, et bruit excessif, avec des réflexions à mener à la fois sur le plan réglementaire et sur le terrain :

  • Concernant les infrastructures, faire reconnaître le guide du CEREMA. C’est une demande que nous avons formulée à de nombreuses reprises et qui est également à l’étude au sein du CNSR.
  • Pour lutter contre la pollution, les scooters utilisés dans le cadre professionnel (livraison) seront incités financièrement à se convertir à l’électrique, ce qui permettra également de lutter contre le bruit. Il est également envisagé une aide pour remplacer les vieilles motos par des plus récentes, neuves et d’occasion (et pas seulement électriques !).
  • Le ministère veut poursuivre l’expérimentation des radars méduses, bien que nous ayons souligné qu’un radar n’a jamais eu de vertu éducative (mais cette mesure est déjà votée dans la LOM, donc rien de nouveau). D’autres pistes sont également envisagées, comme nos Relais Motards Calmos.
  • De son côté, la DSR prévoit une campagne de communication sur l’équipement.
  • Il est également prévu un travail sur le permis, sachant que nous avons rappelé qu’il faut un module 2RM dans le permis auto, le partage de la route bien expliqué étant porteur de sécurité, comme l’inter-files.

Dans les deux prochains mois qui arrivent nous allons avoir plusieurs réunions avec le ministère afin de monter un dossier, que nous allons préparer avec la FFM et le concours du député Houlié.

C e dossier sera présenté à l’Union Européenne en vue de se soustraire au CT en présentant des alternatives. Ce que d’autres pays de l’union européenne ont fait (Danemark, Finlande).

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’un CT plus souple ou moins contraignant, mais bien de trouver des alternatives sur les sujets sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs années, comme la sécurité (équipement, infrastructures), l’éducation (permis auto et moto), le bruit et la pollution.

L’objectif de toutes les personnes présentes à la réunion (le président de la République a donné instruction à son ministre de faire ce qu’il faut pour qu’il n’y ait pas de CT) est bien l’annulation du décret paru cet été. Dans un premier temps il va donc rester « suspendu » en attendant d’être purement et simplement abrogé.

Le ministre s’est montré à l’écoute, avec une volonté d’avancer vite au vu du calendrier mis en place.

Vous noterez donc, que ce que nous prônons depuis plusieurs années est enfin pris en compte, notamment la prévention et la formation.

« C’est bien, diront certains, mais les élections approchent et le gouvernement cherche à séduire les électeurs. » C’est tout à fait possible mais c’est aussi à nous d’utiliser ces élections pour faire avancer nos dossiers, d’autant plus que le sujet du CT devrait être plié bien avant les élections puisque la date fixée est dans deux mois.

Les choses semblent donc enfin aller dans le bon sens. Nous n’avons pas encore gagné la guerre mais nous venons de remporter une belle victoire.

Salut fraternel


Pour le Bureau FFMC 64
Christophe Boulais, coordinateur

Communiqué de presse FFMC 64

Après le feuilleton du contrôle technique de cet été, une rencontre est programmée vendredi 3 septembre entre le ministre des transports et des représentants de différentes associations, dont la FFMC.

La FFMC, depuis les premières velléités de sa mise en place, a largement démontré l’inutilité d’un CT moto. L’Assemblée nationale et le Sénat s’étaient prononcés contre1 cette proposition européenne dès 2012.

Les opposants à la moto et les principaux opérateurs en matière de contrôle présentent faussement ce contrôle technique comme un remède contre le bruit, la pollution et la mortalité routière. Il est nécessaire pour la FFMC de rétablir quelques vérités :

  • Le bruit excessif d’une minorité est une préoccupation pour la FFMC. Nos valeurs incluent avant tout le respect d’autrui. Mais il ne faut pas se leurrer, ceux qui sont concernés auront tôt fait de mettre leurs véhicules en conformité pour passer le CT puis, une fois la formalité effectuée, feront l’opération inverse. Un CT n’améliorera pas la situation actuelle, alors qu’il serait bien plus cohérent d’utiliser les forces de l’ordre pour veiller à la simple application de l’article R318-3 du code de la route qui est très clair sur ce point.
  • En matière de pollution, le rapport de l’ANSES² « Particules de l’air ambiant extérieur – Impact sur la pollution atmosphérique des technologies et de la composition du parc de véhicules automobiles circulant en France » de 2019, recommande d’augmenter la part modale du deux-roues motorisé pour améliorer la qualité de l’air ; les 2RM ne représentant que 0,5 % de la pollution du parc roulant tous véhicules confondus. Par le jeu des normes, les constructeurs ont réduit considérablement les émissions polluantes des 2RM. De plus, le contrôle ne sera possible que pour les motos les plus récentes et seulement pour le CO2 puisque c’est la seule notion qui existe sur les cartes grises, et depuis peu de temps, donc on ne pourra contrôler que les plus performantes, et pas les plus « gênantes ». Un CT n’apportera donc aucun bénéfice sur ce plan.
  • Concernant l’état général des 2RM, il apparait très clairement dans deux études, le rapport MAIDS3 et le rapport SaferWheels4 commandités par la Commission Européenne, que les défauts techniques n’étaient contributifs que dans 0,3 à 0,4 % des accidents. Les statistiques des mutuelles et assurances en France montrent aussi que l’état technique des motocycles ne joue qu’un rôle très marginal dans les accidents.

Les motards prêtent un soin particulier à leur moto. Aujourd’hui, les constructeurs automobiles préconisent des visites tous les 30 000 km en moyenne, alors que pour une moto elles ont lieu entre 6 000 et 12 000 km. Cette fréquence permet de déceler plus tôt une éventuelle défaillance. De plus chaque motard apprend, dans le programme du permis, à contrôler son véhicule sur des points essentiels pour sa sécurité (pneus, freins, suspension, éclairage), sachant que le moindre souci pourrait être fatal.

Au fil des évènements il est apparu clairement que la mise en place d’un CT moto n’avait d’autre but que de satisfaire l’appétit des enseignes de contrôle technique qui lorgnent depuis des années sur l’importante source de profit que représenteraient les 4 millions de 2 et 3RM aujourd’hui en circulation. Le lobbying forcené de DEKRA auprès de la commission européenne, en finançant une étude partiale, incomplète et aux résultats biaisés en est la preuve.

Pour sa part, la FFMC considère que la formation des usagers de la route, les aspects comportementaux, l’infrastructure et l’application des règles de circulation existantes jouent un rôle beaucoup plus important dans la sécurité routière que les contrôles techniques périodiques ne le feront jamais.

Autre point d’importance : le gouvernement se cache souvent derrière l’Europe pour justifier certaines de ses décisions.  Or, dans le cas du CT moto, la directive européenne 2014/45/UE précise que, « les états membres peuvent exclure les motos de l’application de la directive (…) lorsque l’état membre a mis en place des mesures alternatives de sécurité routière pour les véhicules à deux ou trois roues, en tenant notamment compte des statistiques pertinentes en matière de sécurité routière pour les cinq dernières années » (article 2, §2, point 7 de la directive), ce qui est le cas de la France.

Pour toutes ces raisons, la FFMC s’oppose au CT pour les motos et demandera le 3 septembre au gouvernement Français d’annuler (et non pas simplement suspendre) le décret qui instaurait ce contrôle. En cas de désaccord, les motards reprendront le chemin de la rue pour des manifestations et des actions qui pourront prendre les formes les plus inattendues.

1https://www.senat.fr/leg/tas12-013.html

2https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2014SA0156Ra-Emission.pdf

3http://www.maids-study.eu/

4https://op.europa.eu/fr/publication-detail/-/publication/66f0d3fe-c529-11e8-9424-01aa75ed71a1/language-en/format-PDF/source-search

Prévention ou stigmatisation ?

Nous avons remarqué que du côté d’Oloron, des contrôles visant spécifiquement les 2RM étaient régulièrement mis en place depuis le début de l’année, à grand renfort de publicité dans la presse. La sous-préfecture allant jusqu’à effectuer des dépistages de stupéfiant avec des équipes cynophiles spécialisées.

Bien que sur le principe un contrôle routier ne pose pas de problème, la FFMC 64 a tenu à expliquer aux autorités, et au journal Sud-Ouest qui s’est fait l’écho de l’autosatisfaction préfectorale, que des opérations discriminantes de cet ordre n’apportent rien en terme de prévention.

Dans un courrier envoyé le 16 juillet nous avons notamment souligné que : « Outre l’aspect stigmatisant, ciblé, répressif, répétitif, de ces actions, nous constatons que les chiffres cités posent un problème quant à la sur-accidentalité dans cette sous-préfecture (…) On peut donc se poser la question de l’efficacité de ce genre d’action. La même action avait été menée en février… Mais sans effet sur les statistiques d’accidents qui, selon l’article, augmentent considérablement, ce qui nous touche particulièrement et que nous déplorons. »

Nous avons aussi rappelé que La FFMC prône depuis 40 ans, l’éducation, la prévention, le continuum éducatif, le dialogue, notamment avec les jeunes utilisateurs.

Force est de constater que ni les élus, ni les pouvoirs publics ne semblent enclins à explorer cette voie pour sensibiliser les conducteurs de 2RM, malgré nos demandes répétées.

De plus, nous avons aussi souligné que nous devions aussi participer à une opération de prévention proposé par la préfecture cet été (point d’accueil gratuit, pause-détente, sensibilisation à la sécurité, entretien des 2RM), sur un axe très prisé des 2RM sur notre département, en collaboration avec la mairie de Larceveau et d’autres associations. Malheureusement la préfecture a reporté puis annulé cette opération sans explications, ce qui est dommageable pour l’image des pouvoirs publics car une telle manifestation aurait permis de montrer que ces derniers ne sont pas seulement obsédés par la répression. Seule une journée « reprise de guidon » a été organisée par la Coordinatrice de Sécurité Routière, mais au dernier moment les places offertes ont été considérablement réduites, ce qui fait que peu de conducteurs de 2RM ont pu en bénéficier.

A ce jour, ni la préfecture, ni le journal Sud-Ouest n’ont donné suite.