Contrôle technique : trahison gouvernementale

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et son acolyte chargé des transports, Jean-Baptiste Djebarri, ont décidé en loucedé de promulguer un décret pour imposer le CT aux 2RM.

Et pourtant, des discussions étaient en cours avec les associations, dont la FFMC, donc rien ne pressait. Même du point de vue européen, les mesures françaises ayant permis de faire baisser le nombre de morts sur les routes pouvaient faire espérer l’abandon de la mesure ; d’autres pays, comme le Danemark ayant opté pour un alternative plus efficace et surtout moins onéreuse.

Pire : le texte modifie les conditions d’agrément des centres pour tous les contrôles techniques, y compris autos, à partir du 1er janvier 2022. Les conditions listées dans le décret sont telles que, à terme, seuls les plus grands groupements comme Dekra-Norisko, SGS, pourront faire ces contrôles. Or ce sont ces mêmes groupements qui ont dicté leur loi à la commission européenne par un lobbying éhonté, basant leurs dires sur des études biaisées.

Il y a fort à parier que, à l’instar de notre ancien premier ministre qui a rejoint le conseil d’administration d’Atos, entreprise dont l’une des activités est liée au recouvrement des amendes générées par les radars automatiques, après avoir imposé le 80, l’un ou l’autre des protagonistes liés à ce décret se verra grassement remercié par Dekra et consorts dans les mois à venir. Cela s’appelle pudiquement un retour sur investissement.

En tout état de cause, nous ne resterons pas les bras croisés. Il y a le terrain juridique, et il y a les actions de terrains. Mais pour les actions futures il faudra être plus nombreux, beaucoup plus nombreux. 30 000 manifestants en France lors des dernières manifestations alors que nous sommes 2,3 millions à rouler, ce n’est pas assez. Sauf si vous préférez payer…

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