Prévention ou stigmatisation ?

Nous avons remarqué que du côté d’Oloron, des contrôles visant spécifiquement les 2RM étaient régulièrement mis en place depuis le début de l’année, à grand renfort de publicité dans la presse. La sous-préfecture allant jusqu’à effectuer des dépistages de stupéfiant avec des équipes cynophiles spécialisées.

Bien que sur le principe un contrôle routier ne pose pas de problème, la FFMC 64 a tenu à expliquer aux autorités, et au journal Sud-Ouest qui s’est fait l’écho de l’autosatisfaction préfectorale, que des opérations discriminantes de cet ordre n’apportent rien en terme de prévention.

Dans un courrier envoyé le 16 juillet nous avons notamment souligné que : « Outre l’aspect stigmatisant, ciblé, répressif, répétitif, de ces actions, nous constatons que les chiffres cités posent un problème quant à la sur-accidentalité dans cette sous-préfecture (…) On peut donc se poser la question de l’efficacité de ce genre d’action. La même action avait été menée en février… Mais sans effet sur les statistiques d’accidents qui, selon l’article, augmentent considérablement, ce qui nous touche particulièrement et que nous déplorons. »

Nous avons aussi rappelé que La FFMC prône depuis 40 ans, l’éducation, la prévention, le continuum éducatif, le dialogue, notamment avec les jeunes utilisateurs.

Force est de constater que ni les élus, ni les pouvoirs publics ne semblent enclins à explorer cette voie pour sensibiliser les conducteurs de 2RM, malgré nos demandes répétées.

De plus, nous avons aussi souligné que nous devions aussi participer à une opération de prévention proposé par la préfecture cet été (point d’accueil gratuit, pause-détente, sensibilisation à la sécurité, entretien des 2RM), sur un axe très prisé des 2RM sur notre département, en collaboration avec la mairie de Larceveau et d’autres associations. Malheureusement la préfecture a reporté puis annulé cette opération sans explications, ce qui est dommageable pour l’image des pouvoirs publics car une telle manifestation aurait permis de montrer que ces derniers ne sont pas seulement obsédés par la répression. Seule une journée « reprise de guidon » a été organisée par la Coordinatrice de Sécurité Routière, mais au dernier moment les places offertes ont été considérablement réduites, ce qui fait que peu de conducteurs de 2RM ont pu en bénéficier.

A ce jour, ni la préfecture, ni le journal Sud-Ouest n’ont donné suite.

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